La
série 330 des cartes Liebig italiennes
est sur Beethoven. Publiée en 1973, elle comporte six cartes.
Traduction de l'Italien par Michel Prévot.
Merci !
Taille réelle des
cartes : largeur : 7 cm et hauteur : 11 cm.
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1.
Premières
études très sévères. D'origine flamande, Ludwig van Beethoven naquit à
Bonn en 1770 où son grand-père s'était
installé après 1732. Son père, Johan,
ténor de la Cour, s'aperçut des précoces
aptitudes musicales de son fils et le
contraignit à des études très sévères
pour en faire un enfant prodige. Beethoven
eut d'abord comme maître un hautboïste,
Pleiffer, puis Christian Neefe qui lui
apprit les premières notions de l'harmonie
et du contre point et lui révéla Carl
Emmanuel et Jean Sébastien Bach. Dans
ce très jeune et prometteur élève, Neefe
n'eut pas de peine à reconnaître un
nouveau Mozart. La première ouvre de
Beethoven fut composée in 1782 et a
pour titre "Variations sur une
marche de Dresseri". Devenu violoniste
dans l'orchestre de la Cour, il approfondit
ses connaissances des ouvres de Haydn,
Caldara, Pergolesi et s'intéresse à
la production des musiciens viennois
et français. |
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2.
Improvisation devant
Mozart. Désirant prendre des leçons auprès
de Mozart, il se rendit à Vienne en
1787, mais il y resta très peu de temps
car il fut réclamé au chevet de sa mère
mourante. Malheureusement, un autre
coup devait le frapper: son père est
déchu de ses droits familiaux pour alcoolisme.
Ainsi le compositeur fut contraint de
subvenir aux besoins de la famille.
Cependant, même si la responsabilité
de "Pater familias" était
lourde, Beethoven ne négligeait pas
ses études et, en 1789, il s'inscrivit
au cours de philosophie à l'Université.
C'est de cette époque que date son amitié
avec la famille Breuning qui a tant
contribué à sa formation. Au début de
1792, grâce à une bourse d'étude que
lui a procurée le comte F. van Waldstein,
il retourne à Vienne et prend des leçons
de Haydn. L'accompagnent ces paroles
prophétiques de son bienfaiteur: "Cher
Beethoven, vous partez aujourd'hui pour
Vienne selon votre désir si longtemps
contrarié. Le génie de Mozart s'afflige
encore et pleure la mort de son possesseur.
Bien sûr, l'inépuisable Haydn lui a
fourni un refuge, mais aucun emploi.
Par quelque moyen, il cherche de nouveau
à s'unir à quelqu'un. Grâce à un travail
sans trêve, vous allez recevoir des
mains de Haydn l'esprit de Mozart."
Son enseignement fut complété par Albrechtsberger
pour le contrepoint et par Salieri pour
l'écriture vocale. |
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3.
Beethoven
avec son élève Teresa Brunswick. Introduit dans la haute société
comme virtuose du pianoforte, il donna
son premier concert comme pianiste et
compositeur le 29 mars 1795. Il se produisit
également, toujours très
acclamé, à Nuremberg,
Prague, Dresde et Berlin, où
il joua en présence de Frédéric
Guillaume II. C'est en cette période
mondaine de sa vie que Beethoven éprouva
des passions violentes pour certaines
de ses élèves: Giuletta
Guicciardi, Teresa Brunswick, Bettina
Brentano, Theresa Malfatti, Amalia Sebal
et la chanteuse Maddalena Willman. L'une
de ces femmes est peut-être "l'immortelle
aimée" à laquelle
Beethoven envoya une lettre passionnée,
retrouvée après sa mort.
Il est certain que bien peu est connu
de la vie sentimentale du célèbre
compositeur car ses passions furent
toujours brèves et n'aboutirent
jamais à un lien durable. Les
amours, le succès, les triomphes
n'ont pas compensé son drame
secret: la perte progressive de l'audition. |
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4.
Mort de Ludwig van Beethoven. Retranché dans une orgueilleuse
solitude, il médite de se suicider,
mais sa passion pour la musique, son
désir de témoigner comme apôtre de la
fraternité humaine lui donnent la force
de vivre. Le testament de Heiligenstadt,
écrit à ses frères en 1802, est en même
temps le témoignage de son angoisse
et de sa force. Il fut toutefois réconforté
par les attentions dévouées de ses nombreux
amis fidèles, parmi lesquels la famille
Brunswick, son élève l'archiduc Rodolphe
(plus tard archevêque d'Olmütz), auquel
il dédia sa "Missa solemnis",
le prince de Lichnosky, le violoniste
Scuppanzich et le chef d'orchestre Schindler,
son futur biographe. Il mourut à Vienne
le 26 mars 1827 assisté du très fidèle
Stephan Breuning, d'Anton Schindler
et de sa gouvernante Sall. Des obsèques
solennelles lui furent réservées. L'oraison
funèbre fut prononcée par l'écrivain
autrichien Franz Grillparrer, grand
admirateur du musicien. |
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5.
Paladin
de la liberté, Beethoven déchire la dédicace
de la Symphonie Héroïque écrite pour Napoléon.
L'ouvre créative de Beethoven a débuté vers 1796 avec
les trios opus 1 n°1, n°2, n°3, puis les
trois remarquables sonates pour pianoforte
de l'opus 2. En 1802 il compose sa seconde
symphonie, le ballet Prométhée, sa brève
mais extraordinaire œuvre 54 et, finalement,
la Troisième Symphonie en mi bémol majeur,
op. 55, "l'Héroïque". La dédicace
originelle à Napoléon Bonaparte qui, à
cette époque, représentait pour Beethoven
le paladin de la liberté et des idéaux
républicains, fut déchirée par le compositeur
quand il apprit que le premier consul
s'était fait nommer empereur des Français.
Entre 1804 et 1810 la terrible lutte intérieure
du compositeur contre la surdité progressive
se révèle dans ses ouvres imprégnées des
idéaux de bien et de justice qui constituent
le message lyrique de Beethoven à l'humanité
souffrante.
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6.
Timbre
commémoratif du 2ème centenaire de la
naissance de Beethoven. Parmi les compositions les
plus significatives rappelons la Quatrième
et la Cinquième symphonie, Fidelio,
Egmont, le concerto pour piano op. 73 ;
après la Cinquième Symphonie, vibrante
interprétation de la vie comme lutte,
vient la "Pastorale" qui veut
signifier la conquête de la paix intérieure,
qui domine et vainc la force adverse
du destin. La Septième Symphonie est,
comme le disait Wagner, "l'apothéose
de la danse", où se révèle tout
le monde intérieiur de Beethoven, un
monde extraordinairement riche de joie
et de lumière. Peu avant de mourir,
il compose ses cinq derniers Quatuors
et ses quatre dernières Sonates. La
Missa Solemnis et la Neuvième Symphonie
concluent, de fait seulement, la parabole
créative de ce génie de la musique. |
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