C'est Napoléon III qui décida la construction d'un nouvel opéra en 1860. C'est à 35 ans que l'architecte Charles Garnier, encore inconnu, remporte le concours lancé en 1861, face à 170 autres candidats.

Charles Garnier concevra l'opéra, mais également tout l'ornement. Sur la façade, quatre sculptures : la danse, la musique instrumentale, le drame lyrique et l'harmonie. Mais également des bustes, qui rendent hommage aux grands musiciens : Beethoven, Mozart, Halévy, Rossini et Mayerbeer.

L'inauguration se déroulera en 1875.

Pour diverses sculptures, Charles Garnier s'adresse, notamment, à Louis Felix Chabaud. Ce sculpteur, dont l'œuvre est reconnue et primée alors qu'il est encore jeune, réalisa pas moins de 90 œuvres pour le Palais Garnier.

Au nombre de ses réalisations pour l'opéra de Paris, les cinq bustes de la façade du monument. De gauche à droite : Auber, Beethoven, Mozart, Spontini et Mayerbeer.

Le buste de Beethoven, comme les quatre autres, est en bronze, doré en or. Sa taille est de 1,20 mètre de haut pour 0,60 mètre de large...

C’est en 1964, près d’un siècle plus tard, qu’André Malraux, alors ministre de la culture, propose à Marc Chagall cette entreprise monumentale. Après de justes hésitations, celui-ci accepte et se lance dans l’immense travail que représente une œuvre de 220m², où les sujets doivent occuper l’espace tout en se liant avec harmonie. Pour ce faire, Chagall décide de partager son œuvre en cinq zones de couleurs, peuplées chacune de compositeurs mythiques plongés dans leur univers :
- rouge pour Ravel et Straviski ;
- blanc et jaune pour Rameau et Debussy ;
- vert pour Berloiz et Wagner ;
- bleu pour Moussorski et Mozart ;
- jaune pour Tchaikowski et Adam.

Et autour du luste : Gluck, Bizet, Verdi et Beethoven.

Un document d'archive de l'INA sur cette oeuvre.