Mes remerciement également à
Jean-Francois HOUBEN pour son résumé
du film :
Une jeune femme riche et orpheline (Emmy
LYNN), harcelée par un aventurier dépravé
(Jean TOULOUT) et par sa sur, tue cette
dernière. L'aventurier exerce sur elle un
abominable chantage. Un an plus tard, la jeune
femme épouse un célèbre compositeur admirateur
de Beethoven (Séverin MARS). L'aventurier
courtise perfidement la jeune fille (Elizabeth
NIZAN) née d'un premier mariage du compositeur.
Le compositeur, découvrant les relations sordides
ayant existé par le passé entre son épouse
et l'aventurier, crée, à l'occasion des fiançailles
de sa fille, une symphonie pour exprimer sa
douleur. Le compositeur définit ainsi le thème
de sa Dixième Symphonie : "Aux genoux
de son maître Beethoven , un musicien désespéré
par une trahison de femme essaie d'oublier
et d'idéaliser sa tristesse".
Le scénario extraordinairement mélodramatique
a donné l'occasion au cinéaste Abel GANCE,
"auteur metteur en scène" plus
qu'ambitieux, de traduire des sentiments humains,
passionnés et même exacerbés, par une succession
de séquences construites comme des fulgurances
poétiques (toutes les scènes sont plastiquement
admirables, souvent très inventives, et portées
à leur incandescence tragique par une musique
tumultueuse).
On ne peut qu'être envoûté par le lyrisme
puissant de cette uvre - qualifiée par
certains critiques de "grandiloquente" parce
que certaines trouvailles visuelles lors de
la séquence de l'exécution de la dixième symphonie
leur semblent "pompières" voire "ridicules".