Pierre Jourdan a réalisé Fidelio en film au Théâtre antique d'Orange en 1977. La Direction musicale était assurée par Zubin Mehta qui dirigeait l'Orchestre Philharmonique d'Israël et les choeurs du New Philharmonia.

Le film commence par une introduction présentant le consul Bonaparte à une assemblée. L'image de Beethoven lui demande alors quelle est son ambition, et Napoléon répond "la liberté des peuples". Quelques temps plus tard, Napoléon se fait sacrer empereur. La riposte de Beethoven est de composer Fidelio. Le film est tourné au théâtre antique d'Orange en 1977.

L'affiche annonce : "Par la force de l'amour, la liberté triomphera de la tyrannie".

Dans les rôles principaux :

- Leonore/Fidelio : Gundula Janowitz
- Florestan : Jon Vickers
- Don Pizzaro : Théo Adams
- Rocco : William Wilderman
- Marzelline : Stella Richmond
- Jacquino : Misha Raitzine
- Don Fernando : Jean-Louis Soumagnas.

La mise en scène évoque le XVIIe siècle comme demandé dans le libretto, même si les costumes sont considérés comme modernes. Il n'y a pas vraiment plusieurs époques, sauf si on considère l'épisode Bonaparte comme une partie de l'opéra.

Pierre Jourdan a réalisé entre 1968 et 1977 une dizaine d’adaptations cinématographiques et audiovisuelles de tragédies et d’opéras (Phèdre, Le Trouvère, Tristan et Isolde, Norma, Aïda, Fidelio...).

Merci à Véronique Winand

Après avoir assisté à la représentation de Fidelio au Théâtre Antique d'Orange, le 4 août 1977, le grand critique Clarendon publia dans Le Figaro :

"Quand, au début du second acte, le ténor Jon Vickers, incarnant le héros du drame, enchaîné dans la paillasse pourrie de son cachot, a lancé a pleine voix : 'Gott !', un frisson a couru le long des gradins de l’immense amphithéâtre, plein à s’effondrer. Nous étions, là, 10 000 spectateurs haletants. Un souffle a passé qui remplaçait avantageusement le mistral légendaire de la Norma. Et nous avons compris, sans nous donner le mot, qu’un soir comme celui-là on n’en vivait que trois ou quatre dans une existence de musicien. Je sens bien, qu’à la lecture d’un propos aussi exalté, plus d’un me tirera par la manche : 'Vous n’exagérez pas un peu, mon cher monsieur ?'. Non, je n’exagère pas : je traduis. Est-ce ma faute, après tout, si la musique porte en elle un certain excès naturel, qui est sa raison d’être et sa magie ? Fidelio, c’est l’hymne d’une grande âme, à la liberté, à la joie, à la lumière et à l’amour. L’unique et miraculeux opéra de Beethoven trouve enfin un cadre à sa mesure..."

Merci à Manuel

Le DVD existe au Japon, en zone 2.

Si vous avez un contact au Japon, il vous en coûtera pratiquement 50 Euros avec les frais de port... Ou alors, attendez.. en espérant une parution en France... un jour, peut-être.