Cette réalisation de Lorcom (dont il existe également une édition en DVD) a été reconnue comme remarquable et exceptionnelle par les critiques et par le public.

Notre avis : voici du grand Beethoven !

L'interprétation est forte et sensible, envoutante. De plus, François-Réné Duchâble nous gâte avec des candenza de sa composition.

Les trois cd et le dvd sont réunis dans un superbe coffret. Le livret présente les cinq concertos pour piano et orchestre ainsi que les interprètes. Bravo !

François-René Duchâble, Piano
Ensemble Orchestral de Paris
dirigé par John Nelson
Lorcom - 2003

Cette version du quatrième concerto pour piano, adaptée pour piano et quintette à cordes a été redécouverte et complétée par Hans-Werner Küthen.

L'arrangement de la partie pour piano est de la main de Beethoven et il a été réalisé pour le Prince Lobkowitz. En effet, il n'était pas possible aux passionnés de musique de l'époque de se payer les services d'un orchestre complet. Aussi, de nombreux compositeurs adaptaient leurs œuvres pour une formation plus réduite : harmonie, quintette ou quatuor.

Sans renier la version symphonique, cette version est remarquable de délicatesse et de finesse. Un petit bijou. Ce cd inclut également la transcription pour trio de la deuxième symphonie de Beethoven, réalisée par le compositeur lui-même.

Robert Levin, pianoforte
et des musiciens de l'Orchestre Révolutionnaire et Romantique
Archiv Produktion 1999

Cet enregistrement complète le précédent. Non seulement il inclut le quatrième concerto pour piano, adapté pour piano et quintette à cordes, mais également le troisième concerto pour la même formation : un piano, deux violons, deux violons altos et un violoncelle.

Ces deux œuvres ont été redécouvertes et complétées par Hans-Werner Küthen et se trouvent à la Staatsbibliothek de Berlin.

Cet enregistrement est une véritable petite merveille.

Heudrun Holtmann, piano
et le Concertino München
Musicaphon 2001

Nous sommes, avec ce CD, en présence d'un orchestre peu nombreux, d'un piano du début des années 1800, et d'interprètes qui nous conduisent vers une écoute toute en nuance et en contrastes habiles.

Le Quatrième concerto pour piano et orchestre est interprété de manière magistrale, l'orchestre et la piano s'accordant à merveille. Les couleurs sont brillantes et la texture de l'œuvre est mise en exergue de manière majestueuse.

On aurait pu penser que le Cinquième concerto, plus moderne, soit moins adapté à une petite formation. Il n'en est rien. L'Adagio est joué avec un souffle et une pureté saisissants. Lors du Rondo, où la surenchère sonore est très souvent de mise, le piano esquive les pièges que lui tend sa faible puissance.

Si la première écoute étonne, tant nous sommes habitués aux reprises tonitruantes, une seconde écoute nous permet de vivre ce concerto avec plénitude.

Je recommande chaleureusement ce CD aux personnes d'ordinaire peu sensibles aux interprétations sur instruments anciens d'écouter ce disque : c'est un petit bijou !
Espérons que les autres concertos suivront.

Piano : Artur Schoonderwoerd
Orchestre : Cristofori
Alpha - 2004

Christopher Hogwood reprend les partitions de Beethoven et les éditions qui suivent. Le constat est clair : les modifications sont nombreuses, souvent afin de tenir compte de l'évolution des instruments.

C'est un retour au source que nous propose le chef et son orchestre dans une version forte et musicale.

Avec cadences par Jos van Immerseel selon les possibilités des pianos de l'époque (à gauche)...

Avec cadences de Robert Levin. Ces cds incluent également la Fantasie Chorale, opus 80, deux introductions improvisées par Robert Levin, et le rondo WoO 6 (à droite)...

La première œuvre de ce triple cd est l'adpation du concerto pour violon en concerto pour piano, réalisé par Beethoven et dédié à Julia von Breuning, femme de Stephan von Breuning, ami de toujours.

Amadeus Webersinke est au piano, et Kurt Masur dirige le Gawandhausorchester de Leipzig...

Sous le nom "Les mystères de Beethoven", ce cd regroupe plusieurs œuvres pour piano et orchestre :

- le concerto pour violon et orchestre opus 61 adapté pour piano ;

- le rondo en si bémol majeur, WoO 6 (final original du Concerto pour piano n°2, Opus 19) ;

- Allegro d'un concerto pour piano en ré majeur, WoO Anhang 7 (soit Hess Anhang 6).

La pianiste est Felicja Blumental.

Pour en savoir plus sur WoO Anhang 7

"Le mouvement du Concerto pour Piano en ré (WoO Anhang 7 = Hess Anhang 6), a été composé par un certain Johann Joseph Roesler et a été publié sous son nom avec le numéro d'Opus 15, en 1809.

En 1890, Guido Adler inclut ce mouvement dans les œuvres complètes de Beethoven, la Beethoven Gesamtausgabe. Apparemment, il s'est basé sur un exemplaire partiel réalisé par le copiste Joseph Bezecny dans les années 1830. En d'autres termes, son attribution à Beethoven reposait sur une évidence bien mince.

Bien plus tard, en 1925, Hans Engel a découvert une édition de 1809 du Concerto de Roesler (publié par J. André), démontrant ainsi qu'il n'était pas de Beethoven. A la lueur de cette découverte, Kinsky/Halm et Hess ont exclut cette œuvre de leur Anhang respectif.

Plutôt que de continuer à jouer ce mouvement, il semblerait plus judicieux d'enregistrer le concerto pour piano dans son intégralité et de le publier sous le nom de Roesler, en précisant qu'il avait été attribué à Beethoven. Cette même démarche a été réalisée avec succès pour la Symphonie Iena, de Friedrich Witt, qui avait été également attribuée par erreur à Beethoven."

Willem Holsbergen
D'après "New Hess Catalog" de James Green

Ce CD regroupe le concerto pour piano et orchestre inachevé de 1815 et des danses rares dans leur version pour orchestre :

• Concerto pour piano et orchestre inachevé, Hess 15, première mondiale ; cet ébauche de concerto a été réalisée en 1815 par Beethoven, qui a composé 182 mesures ; la partition de ce premier mouvement a été finalisé par Nicholas Cook et Kelina Kwan ;
• Gratulationsmenuett, WoO 3 ;
• Mödlinger Tänze, WoO 17 ;
• Musik zu einem Ritterballett (Ballet des Chevaliers), WoO 1.

Une réussite à la hauteur de nos espérances. Bravo !

Inedita - Beethoven Rareties Vol. 4
Orchestra Sinfonica di Sassari
Roberto Diem Tigani
Piano : Maurizio Paciariello

Inedita poursuit avec succès son édition d'œuvres rares de Beethoven. Ce troisième volume nous propose une version du rondo pour piano et orchestre WoO 6, reconstruite par Roberto Diem Tigani. Le livret - toujours pas en Français - est fort bien documenté.

Egalement sur ce cd, le concerto pour piano et orchestre opus 61 (d'après le concerto pour violon, adaptation de Beethoven et parfois appelé 6e concerto pour piano), et l'ouverture de Macbeth, Biamonti 454, reconstruite d'après les esquisses par Willem Holsbergen. Cette dernière œuvre est une première mondiale.

Inedita - Beethoven Rareties Vol. 3
Orchestra Sinfonica di Sassari
Roberto Diem Tigani
Piano : Maurizio Paciariello

Inedita se spécialise dans l'édition d'œuvres rares. Ce deuxième volume des œuvres de Ludwig van Beethoven inclut une version du concerto pour piano WoO 4 - parfois appelé concerto n°0 - reconstruite par Roberto Diem Tigani. Le livret (pas en Français) explique les choix effectués et pourquoi cette nouvelle reconstruction était nécessaire.

Egalement sur ce cd, l'intégrale des Romances pour violon : l'opus 40 et l'opus 50, mais aussi la Romance cantabile Hess 13 pour flûte, basson et orchestre.

Enfin, vous retrouverez les Contredanses pour orchestre, WoO 14.

Un petit bijou, indispensable dans votre cédéthèque.

Inedita - Beethoven Rareties Vol. 2
Orchestra Sinfonica di Sassari
Roberto Diem Tigani
Piano : Maurizio Paciariello
Violon : Marco Rogliano

Le concerto en mi bémol majeur, WoO 4, est daté de 1784. Beethoven avait donc 14 ans à l'époque. La partition retrouvée de ce concerto pour piano ne comporte que la partie pour piano, avec quelques indications orchestrales. Il a cependant été reconstruit par Willy Hess, et c'est cette version que nous pouvons entendre sur ce CD.

Sur ce CD également, le concerto en un mouvement WoO Anhang 7 (soit Hess Anhang 6). Cet Allegro a été attribué à Beethoven par le musicologue allemand Guido Adler en 1888, après la découverte d'un manuscrit datant de 1830 portant le nom du compositeur. Il a été édité en 1890 par Breitkopf & Härtel. Cependant, en 1925, Hans Engel attribua ce mouvement à Johann Joseph Roesler (1771-1813).

La structure et l'esthétique de ce début de concerto laissent néanmoins planer un doute, selon certains musicologues.

Martin Galling, piano
et le Berlin Symphony Orchestra
dirigés par C. A. Bünte
The Young Beethoven - Vox 1992