Claudio Arrau est un figure emblématique de l'ancienne époque. Pianiste virtuose et rigoureux, il apporte sa sensibilité à ses interprétations de très grande qualité.

Cet homme appréciait Beethoven et son œuvre : il voulait vivre jusqu'à 111 ans pour interpréter l'opus 111 lors de son anniversaire. Son humanité et ses sentiments transparaissent dans sa musique.

Une intégrale des sonates pour piano sobre et respectueuse.

Loin de la fureur médiatique, Abdel Rahman el Bacha est un homme sensible qui, dans sa musique, nous livre ses passions et ses sentiments.

El Bacha est à l'opposé des interprétations violentes et hachées : son jeu est doux et clair. Dans ses mains, la musique est une fête. Avec sa maîtrise technique et son extrême sensibilité, ce grand pianiste nous prouve qu'il est un fantastique interprète de Beethoven.

Une remarquable intégrale à écouter et à ré-écouter.

Georges Pludermacher est un virtuose reconnu. Souvent original, toujours exigeant, son jeu allie puissance, agilité et profonde sensibilité.

La sonorité qu'il apporte à la musique qu'il interprète est chaleureuse et et délicate.

Cette intégrale des sonates de Beethoven a été enregistrée en public lors des "Flâneries Musicales d’Eté de Reims". Pludermacher jouait sur un piano Steinway muni d’une 4e pédale harmonique.

Face aux monstres sacrés du passé, il semble que Richard Goode ne soit pas parvenu à se faire une grande réputation ; pourtant son intégrale des sonates pour piano est probablement l’une des plus belles que l’on puisse trouver à l’heure actuelle.

Sa première qualité est son homogénéité : enregistrée au début des années 90, elle ne souffre d’aucune rupture dans la qualité des interprétations et des textures sonores. Le mixage favorise une prise suffisamment proche des attaques tout en laissant vivre le son par une réverbération modérée. Par rapport à certains enregistrements plus anciens, le son des cordes graves est ample et riche de tous ses harmoniques — ce qui sert particulièrement le style de Beethoven.

On ne pourra que saluer l’extraordinaire clarté, la poésie, l’élégance et la prestance de l’ensemble. Goode nous offre une vision équilibrée de l’œuvre de Beethoven, mettant en valeur ses richesses expressives et architecturales sans jamais verser dans l’exagération. Il n’ignore pas pour autant la force démesurée du maître et parvient à s’en emparer, comme le prouve son interprétation éblouissante de la Hammerklavier — alors que le long mouvement lent distille une profonde mélancolie, la fugue finale, colossal tour de force, est déployée avec précision et puissance.

On reconnaît chez Richard Goode — qui a enregistré par ailleurs les partitas de J.S. Bach — cette capacité remarquable de faire vivre le contrepoint le plus élaboré en détachant les lignes mélodiques enchevêtrées, en créant du relief par une maîtrise admirable des attaques et des dynamiques, notamment à la main gauche. Cette maîtrise technique exceptionnelle est profitable à l’ensemble du corpus, qui demande la plus grande vigueur comme la plus grande finesse. Dans les piano, les pianissimo, Goode nous enchante par un toucher fluide et délicat, qui fait apparaître des miroitements exquis — écouter à ce propos le troisième mouvement de la sonate op. 109 : magique !

Fruit de la rencontre de talents rares d’interprétation et de réalisation technique (Max Wilcox à la production), cette intégrale a toutes les qualités pour séduire et ravir le plus grand nombre, néophytes comme collectionneurs. Le label Nonesuch a depuis confirmé cette exceptionnelle réussite, par l'enregistrement des cinq concertos de Beethoven (Richard Goode, dir. Ivan Fischer, 2005).

Merci à Philémon Walter pour cette présentation (2009)

Richard Goode au piano

Les quatre sonates pour piano de Beethoven les plus célèbres se retrouvent sur ce cd : Pathétique, Clair de Lune, Tempête et Appassionata.

L'interprète est un virtuose remarquable et si les tempi rapides ne sont pas fait pour l'impressionner, l'auditeur ne peut que s'émerveiller de cette avalanche de notes, toutes claires et distinctes.

A la virtuosité, Arthur Pizarro ajoute l'émotion. Du grand Beethoven !

Linn records - 2003

Inger Södergren est une interprète de talent. Avec ce Cd, vous n'êtes pas en présence d'une énième version de la Sonate Waldstein.

La finesse, la délicatesse, l'amour qui se dégagent du jeu de la pianiste sont palpables et prennent l'auditeur par le cœur, l'entraînent sur des chemins emplis de surprises, d'étonnements et de beaucoup de plaisir.

Les trois Cds de Beethoven édités par Calliope et interprétés par Inger Södergren :

- "Clair de Lune, Pathétique, Tempête et Appassionata", enregistrements de 1980 et 1991, édité en 1997 ;

- "Les trois dernières Sonates", enregistrées en 1978 et 1989 ;

- "Waldstein, Les Adieux et la Sonate opus 90", Cd enregistré et distribué en 2001...

Nous attendons la suite...

Enregistrée en 1930, cette version de la sonate "Hammerklavier" pour orchestre est pour le moins surprenante. Sur ce cd, nous pouvons écouter :

• le Concerto pour piano, violon, violoncelle et orchestre en do majeur ("Triple Concerto"), opus 56 ;

• la Sonate pour piano n°29 en si bémol majeur, "Hammerklavier", opus 106, arrangée pour orchestre par Felix Weingartner.

Une curiosité, assurément !

Œuvres interprétées par Vienna Philharmonic Orchestra
avec Stefan Auber, violoncelle, Angelica Morales, piano, Ricardo Odnoposoff, violon,
et dirigées par Felix Weingartner.

Pearl

Leopold Stokowski ne fut pas seulement le chef d'orchestre de Fantasia pour Walt Disney. Il fut également le chef de l'orchestre de Philadelphie pendant plus de 20 ans, et fit de ce dernier l'un des plus grands orchestres au monde.

Attentif à la qualité du son, avec ses enregistrements notamment, toujours à la pointe de la technologie, il a également effectué de nombreuses transcriptions pour orchestre.

Si de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer cette initiative, on peut aujourd'hui se demander si ce fut par jalousie...

En attendant, et pour vous faire votre propre opinion, voici quelques arrangement de Stokowski, dont celle de l'Adagio de la Sonate pour piano de Beethoven opus 27-2, dite "Clair de lune".

Telarc - 1994