J'ai toujours aimé des catalogues.
L'illumination arriva quand je lus pour
la première fois, à environ
16 ans, le catalogue Biamonti. Les uvres
de Beethoven passèrent alors de 361
(138 Opus, 205 WoO et 18 Anhang) à
849 ! Le catalogue Biamonti représente
mon "Épiphanie musicale".
Le mystère dévoilé.
Le voile qui tombe, porté par la
fatigue et l'accomplissement. Encore aujourd'hui,
quand je prépare les midis, je me
conforme au schématisme de Biamonti.
Je ne sais pas et je ne peux pas dire ce
qui m'attire chez Beethoven et dans sa musique.
J'ai beaucoup de plaisir à lire ses
cahiers de notes.
Beethoven considérait ses carnets
comme "un vice". Pour nous ces
carnets sont une merveille. C'est une fenêtre
privilégiée sur le procès
créateur d'un génie unique
et extraordinaire. Ils peuvent se définir
comme "la forge de Volcan".
Je ne suis pas particulièrement
attiré par l'uvre finie, comparée
au processus de développement de
l'uvre. Nous sommes souvent attirés
par l'indéfini et le mystère.
C'est une attraction très forte pour
les mystères du passé, comme
l'Atlantide. S'il en est ainsi de la Dixième
Symphonie, du sixième concerto, du
quatuor WoO 62...
Cette recherche de l'introuvable rapproche
les gens de grande sensibilité, par
exemple Mark Zimmer, Willem Holsbergen ou
Gerd Prengel. Internet fait encore partie
de ce monde mystérieux, parce qu'il
est en continuel devenir. Où des
hommes et des femmes comme Cristina Barbieri
et Annie Moss Moore ou comme le cher Dominique,
avec son splendide site se rencontrent.
Nous sommes de nouveaux explorateurs. Après
nous, d'autres gens viendront, avec des
technologies améliorées. Mais
j'espère que l'on se souviendra du
dévouement et de l'engagement de
tous ces amis. En fait, celui-ci est le
motif le plus noble qu'il y ait.
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