N'oubliez pas de réserver l'exposition "Ludwig van Beethoven, sa vie, son oeuvre" auprès de Association Beethoven France et Francophonie, à découvrir sur le site de l'ABF |
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Présentation réalisée par Daniel Achache |
Beethoven : la Symphonie n°6 "Pastorale", en fa, opus 68 |
Lithographie allégorique de la Sixième Symphonie "Pastorale" par Jean-Désiré Ringel d'Illzach (1897), qui a réalisé neufs sculptures représentant chacune une symphonie de Ludwig van Beethoven |
La Symphonie n° 6 en fa majeur, opus 68, de Ludwig van Beethoven, fut composée entre 1806 et 1808, en même temps que la fameuse Cinquième symphonie en ut mineur, mais dans un style foncièrement différent, voire antagoniste car la Cinquième est une symphonie que l’on peut qualifier de "guerrière" et se termine par un chant de victoire, alors que la "Pastorale" est un chant de paix, un hymne à la nature et se termine par un chant de grâces. Seul un génie tel que Beethoven était capable de composer presque simultanément deux œuvres si opposées. L'œuvre fut créée le 22 décembre 1808 à Vienne lors d’un programme comportant également, dans la même soirée, des œuvres aussi importantes que la Cinquième symphonie en ut mineur, le Quatrième concerto pour piano en sol majeur, la Fantaisie chorale, etc. On sait quel était l’amour de Beethoven pour la campagne et la nature.
Selon Schindler, c’est à Heiligenstadt que Beethoven composa en grande partie la symphonie "Pastorale". Il faut soi-même avoir parcouru le "sentier Beethoven" (Wanderweg ou Beethovengang) près de Baden, vallon verdoyant au fond duquel coule une petite rivière, pour comprendre vraiment comment le compositeur a pu trouver son inspiration. « Que je suis heureux, dès que je peux errer dans le taillis, dans les forêts, parmi les arbres, les herbes, les rochers ! Aucun homme ne saurait aimer la campagne autant que moi » déclarait Ludwig van Beethoven. Avant la "Pastorale", il y a eu quelques œuvres "descriptives" ou "à programme" se rapportant à la nature :
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Lithographie de 1834, parue dans le "Almanach der Musikgesellschaft", représentant Ludwig van Beethoven en train de composer la Symphonie "Pastorale". |
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Orchestration de la Symphonie "Pastorale" |
La Symphonie Pastorale est écrite pour un grand orchestre.
L’orchestration comporte : A noter que : Structure
Premier mouvement : Allegro ma non troppo/ en fa majeur - "Erwachen heiterer Empfindungen bei der Ankunft auf dem Lande" (Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne)
Deuxième mouvement : Andante molto moto /en si bémolmajeur (on trouve parfois l’indication "molto mosso") - "Szene am Bach" (Scène au bord du ruisseau)
Troisième mouvement : Allegro/ en fa majeur - "Lustiges Zusammensein der Landleute" (Réunion joyeuse des paysans)
Quatrième mouvement: Allegro en fa mineur - "Gewitter - Sturm" (Orage-Tempête)
Cinquième mouvement : Allegretto en fa majeur - Hirtengesang. Frohe und dankbare Gefühle nach dem Sturm (Chant des bergers. Sentiments joyeux et de reconnaissance après l’orage)
Conclusion
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Les interprétations de la "Pastorale" |
Les interprétations de la symphonie "Pastorale" sont très nombreuses et font, en général, partie d’une intégrale des 9 symphonies. Aussi, pour une liste complète, il suffit de se référer à la liste des intégrales. Les "Pastorales", éditées seules, ou avec une autre symphonie, sont plutôt rares. Tempo du premier mouvement
La reprise de l'exposition du premier mouvement
Les autres mouvements
En conclusion Il n’est pas facile de trouver une interprétation de la "Pastorale" qui soit entièrement satisfaisante. S’il y avait une sélection à établir, il semble que les versions suivantes seraient les plus recommandables : Mais, bien sûr, d’autres interprétations, dues à des chefs et des orchestres prestigieux, ont aussi leurs qualités. |
S'il ne fallait choisir qu'une seule version de la "Pastorale" |
Carlos Kleiber, Bayerisches Staatsorchester, Orfeo D'Or. Cette interprétation est tout à fait conforme et semblable à celle qu'en donnait son père vers 1950 : clarté, légèreté, vivacité. De plus , les tempi sont les mêmes chez le père et le fils. Le présent enregistrement, réalisé le 7 novembre 1983 , est remarquable car en "live", même si les conditions d'enregistrement ne sont pas idéales (bois un peu trop présents dans le 2° mouvement) :
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Et voici ce qu'écrivait un critique , à propos de ce disque : "La direction de Carlos Kleiber est aérienne : rares sont les chefs capables d’obtenir de leur orchestre une telle légèreté et une précision aussi grande dans les articulations. Mais plus encore, la sensualité dont il fait preuve créé chez l’auditeur une émotion très grande : derrière les cordes et les cuivres, un monde soudain prend forme, avec ses arbres, ses étangs, son soleil aveuglant". |
© Daniel ACHACHE - Dominique PREVOT |
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